8.3.13

Alexandra David-Néel

                      A l'occassion de la Journée de la Femme, je viens vous parler ici d'une femme assez exceptionnelle:
                     
                       Alexandra David-Néel.



Née en 1868 et décédée en 1969, à l'âge de 101 ans,cette franco-belge a en son temps choisi une vie libre et déterminée.



Elle fut en 1924, à l'âge de 56 ans, la première femme européene à séjourner à Lhassa au Tibet. Elle relatera son périple dans un livre paru en 1927 "Voyage d'une parisienne à Lhassa".
 
 
                     C'est dès son adolescence qu'elle affirme son envie d'indépendance. Elle s'intéresse aux idées anarchistes et féministes de l'époque, fréquente la Franc-Maçonnerie et y atteint un grade important, se perfectionne en anglais, s'initie au sanscrit et au tibétain et se convertit au Bouddhisme.
                     Entre 27 et 36 ans, elle trouve un emploi de première chanteuse de l'Opéra à Hanoï, y interprète de grands airs, partage la vie du pianiste Jean Haustont. Elle délaisse sa carrière en 1902.
                    En 1904, elle épouse Philippe Néel. Leur vie commune est vite interrompue par le voyage d'Alexandra en 1911 en Inde.Son voyage prévu pour durer 18 mois, durera 14 ans. Elle en revient avec son compagnon d'exploration, le jeune Lama Aphur Yougden qui deviendra son fils adoptif en 1929.
S'enchaîneront, alors, entre 1911 et 1925, un périple indo-tibétain qui la conduira à Lhassa.

                    Alexandra arrive en 1912 au Sikkim, petit royaume au coeur de l'Himalaya et devient amie avec le roi Sidkéong Tulku Namgyal.C'est là qu'elle rencontre dans un monastère bouddhiste Aphur Yongden,âgé de 15 ans alors.

Tous deux se retirent pendant 2 ans dans un ermitage à 4000 m d'altitude, avec un "maître" qui les initie aux enseignements les plus secrets du Bouddhisme tibétain.
Pendant cette retraite, ils entrent plusieurs fois au Tibet et tentent en vain de gagner Lhassa.

                   Expulsée du Sikkim en 1916, Alexandra David-Néel entame un voyage au Japon, en Chine, en Mongolie.
Mais son objectif principal reste le Tibet et plus particulièrement la ville sainte Lhassa.
L'exploratrice essaya quatre fois de pénétrer dans la zone fermée aux étrangers, c'est à direles Occidentaux.

                 Pour parvenir à ses fins, elle se déguise en mendiante tibétaine, mêle des crins de yack à ses cheveux, se poudre avec un mélange de cendres et de cacao pour noircir sa peau et ainsi ressembler le plus possible à une mendiante tibétaine bien qu'elle parle couramment tibétain.



Les deux voyageurs mendient leur nourriture auprès de pélerins ou de paysans, en échange de quelques prophéties du jeune Lama.

Ainsi Alexandra David-Néel observe les mœurs des Tibétains.




Dans les zones où elle craint d'être reconnue par les autorités tibétaines, elle voyage de nuit et dort le jour, cachée dans des fourrés.
C'est ainsi en se fondant le plus possible à la population tibétaine qu'elle rentrera dans Lhassa le 28 janvier 1924.

 




                   Au-delà de sa fascination pour le Tibet, elle souhaite ainsi "attirer l'attention sur le phénomène, singulier, à notre époque,de territoires devenant interdits".

                  Elle terminera sa vie dans sa maison de Dignes-les-Bains à l'âge de 101 ans...avec un passeport en poche tout juste renouvelé!




  Source http://www.alexandra-david-neel.org/francais/accf.htm

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